Ruptures et continuités

HEDDEBAUT Monique, « L’abbaye de Flines – Ruptures et continuités »,

Pays de Pévèle, n° 58, 2005.

 

L’Assemblée nationale décrète que les établissements religieux doivent être évacués avant le 1er octobre 1792. Les cisterciennes de l’abbaye de Flines se retirent dans une moindre mesure auprès de leurs familles et se dispersent, mais la plus grande partie choisit d’émigrer en Belgique. Ce pays étant ensuite occupé par les armées révolutionnaires, elles s’installent en Allemagne du nord, à Holthausen, dans le diocèse de Paderborn. La signature du Concordat les incite très rapidement, dès la fin 1801, à revenir en France.

L’installation à Douai et à Flines

Il existe des liens étroits entre la comtesse de Clermont-Tonnerre et Julie le Thueur de Combremont[1], la future prieure (1819-1822) qui présidera à l’installation du monastère, ce qui facilite les démarches pour se réunir en communauté. La demande formulée en ce sens au conseil municipal de Douai le 11 février 1818, est agréée : une subvention est votée le 15 avril à condition que celles que l’on continue d’appeler les « Dames de Flines », assurent l’éducation de 80 filles gratuitement, prenant ainsi le relais de la congrégation des filles de Sainte-Agnès. Dans la mesure où les religieuses ont perdu les grands domaines qui leur assuraient subsistance et revenus confortables avant la Révolution, elles s’orientent désormais vers l’éducation. Mais le nouveau monastère n’est pas encore autorisé. Six religieuses se constituent donc en société civile. Le pensionnat fonctionne dès octobre 1819 et l’école peut ouvrir ses portes le 15 janvier 1820.

Dame Emmanuelle Joye (1822-1829) échoue dans sa tentative de rétablir la réforme de la Trappe qui est dans la continuité de l’ordre de Cîteaux. En effet, l’ordre est encore mal structuré en France, mais il y a surtout incompatibilité entre les règles trop contraignantes et les nécessités matérielles de l’enseignement. Elles opteront en conséquence pour un rattachement à la Sainte-Union[2].

L’autorisation définitivement accordée à l’établissement de Douai par l’ordonnance du 17 janvier 1827, reprend la dénomination : « Religieuses de l’ancienne abbaye de Flines ». L’accord vaut pour l’ensemble des bâtiments de Flines, Coutiches et Douai. La communauté recomposée peut quitter le pensionnat situé Terrasse Saint-Pierre à Douai pour s’installer dans un immeuble aux vastes proportions en centre-ville[3]. Elles occupent la rue du Gouvernement (du n°10 aux nos 18-20), la rue du Béguinage (n° 13 à 15) et la rue des Blancs Mouchons (n°17). Elles retrouvent ainsi la rue du Gouvernement, l’ancienne Rique rue, où se situait le refuge de l’abbaye dès le XIIIe siècle[4].

Les élèves reçoivent une formation aux brevets simples et supérieurs, avec internat et externat. Les religieuses de chœur arrivées avec un certain capital sont chargées d’enseignement et les converses d’origine pauvre, sont chargées de la surveillance et des travaux. Se pose néanmoins le problème du recrutement. Ne restent en effet de l’ancienne communauté que vingt-deux religieuses de chœur et douze converses. Les prieures qui se succèdent à la tête de la communauté, sont d’un âge avancé. Dame Emmanuelle Joye décède en 1829 âgée de 80 ans, et sa sœur Eugénie qui assure un court intérim, s’éteint le 2 janvier 1830 à 85 ans.

La nouvelle prieure, Stéphanie Lagache (1830-1855), comprend qu’un effort de formation est absolument nécessaire pour les religieuses qui enseignent. Elle doit aussi s’adapter à un contexte local qui peut fluctuer. Entre 1825 et 1838 les conseillers municipaux de Douai estiment que la subvention accordée est trop importante. Elle sera ensuite rétablie, mais pour 180 enfants éduqués gratuitement au lieu de 100, ce qui signifie une baisse sensible inévitable des revenus. Cela n’empêchera pas les Bernardines de créer une école d’institutrices en 1845, de l’annexer ensuite au couvent des Dames de Flines et d’acquérir une propriété en 1846.

Très efficace sur place, l’abbé Herrengt qui fut curé à Flines pendant six ans[5], s’est employé à convaincre sa hiérarchie et les religieuses de l’ancienne abbaye. Le pensionnat de Flines-Campagne, appelé plus communément le « couvent », peut s’ouvrir en 1847. On y dispense un enseignement qui vise le brevet simple, en internat et externat. La commune dispose ainsi d’une école primaire à moindres frais. On y observe la même répartition des rôles et des tâches qu’à Douai entre sœurs de chœur et sœurs converses. Elles tirent leurs ressources de la rétribution par les élèves et grâce au traitement des 4 religieuses. Ce qui traduit une solide implantation dans la commune et semble leur assurer une aisance certaine, puisqu’elles y acquièrent en 1889 45 ares de terres.

Sophie-Josèphe Débuisson, originaire de Mons-en-Pévèle, Dame Marie-Lutgarde (1855-1889) en religion, continue la même politique d’acquisition que la prieure qui l’a précédée. Elle augmente considérablement les capacités d’accueil des pensionnaires avec la construction à Flines d’un nouveau corps de bâtiments, ce qui permet de passer de 50 à 120 pensionnaires et 250 externes. Les religieuses bénéficient du soutien appuyé du conseil municipal de Flines, tout à fait favorable à cet état de fait, car il serait contraint, en cas de suppression, de construire une école de filles. Ce qui fut d’ailleurs l’un des principaux freins à l’application de la loi de séparation de l’État et des Églises, les communes n’ayant pas toujours les ressources nécessaires – ou la volonté – pour rapidement faire face à des constructions scolaires.

Les raisons invoquées en 1873 pour l’acquisition d’une maison de campagne à Lambres, dans les environs de Douai, méritent d’être exposées : « Par suite de l’accroissement de la population ouvrière des faubourgs et des hameaux de Douai où on ne cesse d’établir des usines très importantes, il est de plus en plus difficile, les jours de promenades de sortir de la ville avec les élèves sans faire des rencontres fâcheuses [6]». 

A noter la nomination en 1864 comme aumônier de la communauté, de Mgr Edouard Hautcœur, professeur de philosophie au collège Saint-Jean de Douai, et futur historien de l’abbaye de Flines[7].

L’affrontement

Deux mondes vont dès lors s’affronter. L’idée de laïcisation de l’enseignement va progressivement s’imposer, notamment à partir de 1871 et des lois de Jules Ferry. L’affaire Dreyfus et l’alignement de l’Église du côté des « anti » vont définitivement creuser le fossé entre républicains et cléricaux. Une situation qui va pousser la IIIe République à préparer une loi dont la finalité consiste à renvoyer « tous les types de conviction spirituelle, quels qu’ils soient, dans la sphère privée[8] ».

Le contexte national et local explique que l’école normale des Bernardines va progressivement perdre de son importance. En 1880 le conseil général du Nord décide la création d’une école normale d’institutrices confiée à des laïcs, qui ouvrira ses portes en octobre 1883. L’école normale privée compte néanmoins 163 élèves.

Le conseil municipal de Coutiches acquis aux idées cléricales émet un avis favorable en avril 1894  à l’ouverture d’un asile, d’une école enfantine et d’une école primaire (superficie : 12 ares) avec 5 soeurs enseignantes et une soeur converse. Le conseil municipal de Flines en fait tout autant.

Les Bernardines comptent au 13 septembre 1901 83 religieuses dont 9 Belges et une Anglaise. La loi du 1er juillet 1901 leur fait obligation de demander une autorisation pour leur établissement. Le 13 novembre 1901, le ministère instruit leur demande. Les conseils municipaux sollicités sur ce point, doivent adresser leur délibération « avec un rapport très circonstancié sur l’origine et le rôle des établissements précités, sur les agissements de leurs membres et sur les œuvres qui y sont poursuivies et le caractère d’utilité qu’elles peuvent présenter [9]».

Les religieuses de Flines répondent dans les délais impartis à la demande du 13 septembre du ministre de l’intérieur – division des cultes – et fournissent le nom des directeurs, supérieurs ou administrateurs. On apprend ainsi que les deux établissements de Douai – au 8 rue du Gouvernement et au 13 rue du Béguinage – sont dirigés par Elisa Montagne et Hortense Monchecourt pour le 1er et Victoire Bernard pour le second, avec à leur tête, la supérieure Eugénie Morelle désignée également comme « Prieure ». Le couvent de Flines l’est par Pauline Crétal, Louise Dupas et Delphine Goffart ; Coutiches-Grand Bourg par Zélie Delmer et Marie Bourgeois, Lambres n’étant qu’une maison de campagne.

Ce type de réponse n’est pas général dans la région puisque le préfet se plaint en ces termes : « Dès le 15 septembre certains journaux du Nord ayant conseillé aux chefs de ces établissements de ne pas répondre aux questions qui auraient pu leur être posées, plusieurs de ceux-ci, particulièrement dans l’arrondissement de Dunkerque, ont refusé de décliner leurs noms que je n’ai pu connaître quant à présent malgré les recherches faites. J’ai donné les ordres nécessaires pour que ces recherches se continuent[10]», ce qui démontre bien le rôle joué par la presse de l’époque et notamment en Flandre maritime.

Le sous-préfet de Douai est en mesure de communiquer au préfet le 29 septembre 1901 la liste complète des établissements congréganistes ou religieux de son arrondissement, y compris Landas et Lewarde – qui avaient quelque peu tardé – soit 57 établissements féminins et 9 établissements dont les frères maristes de Flines dirigés par Boulinguiez.

Le préfet du Nord dans un courrier du 24 octobre 1902 au ministre de l’instruction publique rend sur les établissements d’enseignement primaire un rapport qui éclaire bien les réalités locales. Il renseigne sur les relations entre État et congrégations enseignantes qui relèvent de l’affrontement déclaré. Sont visés les Clercs de Saint-Viateur, les Frères de Saint-Gabriel, la Doctrine chrétienne et les Petits frères de Marie présents à Flines-les-Râches. « [Ces derniers] font une guerre acharnée aux écoles publiques suffisantes pour recevoir tous les élèves ; appuyés par les prêtres et les cléricaux qui agissent par promesses et menaces, les frères critiquent volontiers les instituteurs laïques. Cette école n’a aucune raison d’être et entretient une partie de la population dans un état d’ignorance nuisible à tout progrès et dans la haine de l’esprit républicain »…« En résumé et pour conclure en ce qui touche la Congrégation enseignante des Petits frères de Marie, j’estime, étant donné les renseignements qui précèdent, et d’accord avec M. le directeur départemental de l’enseignement primaire, qu’il y a bien lieu de refuser aux 28 établissements dont la désignation précède l’autorisation sollicitée. L’insuffisance notoire de l’enseignement donné aux enfants et l’hostilité latente des petits frères de Marie aux institutions et aux idées républicaines me paraissent les deux principales considérations de nature à motiver le rejet des demandes d’autorisation […] dans le département du Nord [11]».

La loi du 7 juillet 1904 interdit dès lors aux congrégations l’enseignement de tout ordre. Un délai de fermeture de dix ans est accordé, principalement à cause des difficultés financières et matérielles pour créer de nouvelles écoles. Les religieuses apprennent le lundi 11 juillet  que leur établissement est « sur la liste de proscription ».

Une certaine presse ne se prive pas de s’en faire écho. La réaction ne se fait pas attendre. Les élèves démontent la literie, les armoires des dortoirs, le mobilier des religieuses, les portes, emballent la vaisselle du réfectoire. Des artisans de leur côté s’occupent sans guère de précautions des autels, bénitiers, chaire, confessionnaux, stalles, cheminées de marbre… L’ambiance est survoltée : il est urgent d’organiser la résistance à l’ennemi. En témoigne cette ancienne élève restée anonyme qui publie un opuscule[12] aux termes militaires et dont la vindicte ne recule devant aucune outrance. Il y est question de « combats glorieux, d’un jeune rejeton surgi des ruines, de l’abbaye encore une fois abattue, de l’ordre barbare de dispersion, d’un gouvernement impie », de « saint Michel, protecteur de la France, [qui] aura de nouveau mis le pied sur la bête infernale et l’aura forcé à rentrer dans l’abîme… ». On ne manque pas d’y relater le « vol légal, mille fois plus coupable que la surprise des cambrioleurs » visant les maisons de Flines, Douai et Coutiches. La litanie n’en finit plus… « Ce n’est plus Robespierre qui guillotine, c’est Combes qui vole et qui expulse. A tout prendre l’un ne vaut pas l’autre. L’ancêtre dans son austère tenue et ses déclarations sauvages, avait au moins un idéal, si mauvais soit-il. Le descendant a dégénéré. Il n’a que haine au cœur : la haine du défroqué pour les mystères augustes qu’il a quittés pour cause d’indignité […] Des ruines, des larmes, voilà tout son bilan… ». C’est alors le défilé des anciennes élèves, des amis de la maison qui viennent aux nouvelles, d’autant que la prieure, Dame Marie Morelle (1889-1904), est au plus bas. Occasion supplémentaire pour invoquer le mauvais sort qui s’abat sur le couvent.

Mais l’enthousiasme aussi guerrier et déterminé soit-il, se heurte à une difficulté matérielle de taille : les événements se déroulent au moment des fêtes de Gayant et du 14 juillet, célébrées comme il se doit dans le Douaisis et pour lesquels les patrons donnent congé. Elles n’arrivent donc pas à trouver de voitures pour transporter le mobilier. Et rares sont les ouvriers qui acceptent de les aider. Ce sera en échange d’un pourboire généreux.

Une nouvelle prieure est rapidement élue : Romualde Cailliez (1904-1906), originaire de Villers-Outréaux. Elle est à la fois directrice et enseignante. Elle prend la tête de la communauté au moment de l’expulsion. Le liquidateur nommé une semaine plus tard n’a certainement pas eu beaucoup de peine à établir l’inventaire d’un bâtiment vidé.

Lucien Vis, brigadier, et Lucien Bruneau, gendarmes à cheval de la brigade d’Orchies, notifient le 13 juillet 1904 à Mme Ludivine Delmer, sœur Clémentine en religion, et directrice de l’école congréganiste de Coutiches, l’arrêté du 10 juillet 1904 (loi du 7 juillet 1904) selon lequel l’établissement doit être fermé le 1er octobre 1904.

La fermeture de Douai est signifiée le 1er septembre 1907 par le commissariat de Douai à Pauline Crétal, soeur Edwige en religion et supérieure de l’établissement. Mais elle réside déjà à Leuze, en Belgique[13].

L’exil et les inventaires

Les religieuses n’ont pourtant pas attendu la fermeture définitive prévue en 1907, pour émigrer dès le 27 septembre 1904 de l’autre côté de la frontière, à Leuze et à Vaulx, près de Tournai.

La rentrée des pensionnaires prévue en octobre 1904 est légèrement différée, car les religieuses qui ont pris toutes les dispositions pour transférer leurs activités en Belgique, ont quelque peu manqué de temps pour accueillir les élèves. Dotées d’un solide sens de l’organisation et des réalités concrètes, les religieuses ne vont pas tarder à faire prospérer le nouvel établissement et leurs affaires.

Il en va de même à Coutiches. Lucien Vis accompagné cette fois de Louis Mazabrey, entend le 3 octobre 1904 le maire de la commune, Célestin Bonnet, qui déclare que l’établissement est vide et que la directrice de l’école a quitté les lieux voici une quinzaine de jours. Seule reste en place Melle Débuisson, sécularisée, qui a rempli toute les formalités pour l’ouverture de son école au 1er octobre[14]. Déclaration corroborée par l’adjoint au maire, Alexandre Monnet, et César Richard, garde-champêtre.

Le commissaire de police de Douai opère la même démarche et constate de visu que les bâtiments de la rue du Gouvernement et du Béguinage sont entièrement fermés et inoccupés.

M. Bildstein, percepteur de Flines, se rend le 9 mars 1906 à l’église paroissiale où la gouvernante déclare que le curé est absent, mais que ce dernier avait attendu – c’est bien fâcheux – en vain de 9 à 10 h, qu’il protestait contre le retard et s’opposait à ce que l’inventaire fût fait. M. Lespagnol, président du conseil des marguilliers, refuse lui aussi très fermement l’inventaire au nom des catholiques de Flines. Le 6 avril suivant, l’inventaire ne peut toujours pas avoir lieu, car cinquante personnes se trouvent à la porte de l’église pour s’opposer à l’arrivée du sous-inspecteur des domaines chargé des opérations. Mais il n’y a aucun incident à signaler[15]. Finalement, commissaire spécial, serrurier et receveur de l’enregistrement parviendront à leurs fins le 20 novembre 1906, l’abbé présent dans l’église refusant de donner un quelconque renseignement sur la nature des objets inventoriés[16].

On constate que la famille Lespagnol est sur le devant de la scène dans cette affaire, ce qui n’est pas une surprise. Cette famille de brasseurs compte parmi les notables et les personnalités les plus influentes du village[17]. Les donateurs procèdent de leur côté à une autre forme d’inventaire et cherchent à récupérer leurs biens : Hyacinthe Lespagnol-Ramery réclame le 6 novembre 1909 « une cloche placée dans l’église de Flines ». Il décidera finalement de la maintenir affectée au culte.

Emille Druelle, avoué à Douai, écrit à Augustine Lespagnol le 2 mars 1909 : « J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci inclus une affiche concernant la vente de l’ancien pensionnat de Flines, vente fixée au mardi 16 mars à dix neuf heures du matin. Je vous serais fort obligé de venir me voir le lundi 15 mars, veille de l’adjudication, afin que je puisse m’entendre avec vous et vous donner tous renseignements ». La vente « sur surenchère du sixième [d’] un ancien pensionnat érigé sur 1 hectare 62 ares 31 centiares »  se déroulera au tribunal civil de première instance de Douai. La mise à prix est fixée à  quatorze mille francs et sera vendu à 27 000 f. à la famille Lespagnol qui va acquérir l’ensemble des bâtiments de Flines pour les restituer ensuite. L’immeuble de Douai connaît un sort équivalent : «Toutefois  l’immeuble portant le n°20 […] a été adjugé le 16 décembre 1898 à M. Motte de Douai qui l’a revendu le 3 mai 1900 à une tontine formée de plusieurs religieuses de cette même communauté. Cet immeuble n’a pas cessé d’être occupé par cette congrégation[18] ».

Bibliographie :

HAUTCŒUR Edouard, L’histoire de l’abbaye de Flines, 1909, Lille, 468 p.

HEDDEBAUT Monique, articles parus dans Pays de Pévèle de 1995 à 2004.

HUREL Daniel-Odon (dir.), Guide pour l’histoire des ordres et des congrégations religieuses France XVIe-XXe siècles, Brepols, 2001, 467 p.

Fleurs d’exil – Hommage rendu aux Dames de Flines, par une ancienne élève, Douai, Dechristié-Delarra, 1904, 15 p.


[1] Julie le Thueur de Combremont est née à Boulogne le 26 février 1767. Le surnom « Le Thueur » tiendrait son origine d’un fait d’armes glorieux de l’un de ses ancêtres.

[2] La Sainte-Union est fondée en 1826 dans la paroisse Saint Jacques de Douai et approuvée par le diocèse de Cambrai en 1842. En 1896 la congrégation est présente dans ce diocèse avec 132 écoles et pensionnats et 750 religieuses. Jusqu’en 1904 la maison-mère est à Douai, puis de 1904 à 1959 à Tournai en raison des lois anti-congréganistes.

[3]L’ensemble s’étend sur  73 ares 3 ca pour un coût de 298 000 f.

[4] Ce bâtiment est aujourd’hui occupé par l’Hôtel des ventes et le logement de l’abbesse en face, par des particuliers.

[5] Il finira sa carrière doyen à Roubaix où il décèdera en 1847.

[6] Arch. dép. Nord 6V84-16.

[7] On lui doit des ouvrages de référence : L’histoire de l’abbaye de Flines en 1874, et sa version augmentée en 1909, et surtout Le cartulaire de l’abbaye de Flines en 1873-1874.

[8] PENA-RUIZ Henri, Dieu et Marianne, Philosophie de laïcité, PUF.

[9] Arch. dép. Nord, 6V84-20.

[10] Arch. dép. Nord 6V24.

[11] Arch. dép. Nord, 6V25.

[12] Fleurs d’exil – Hommage rendu aux Dames de Flines, par une ancienne élève. Le style est tout à fait dans le même ton que l’ouvrage paru en 1906 par le vicaire de Coutiches, Paul Mangin : La foi d’un peuple ou le livre d’or de Coutiches.

[13]Arch. dép. Nord, 6V84-21.

[14] C’est l’actuelle école St Joseph.

[15] Arch. dép. Nord, 4V28.

[16] Arch. dép. Nord, 5V91.

[17] LESPAGNOL Louis, « Historique des brasseries Lespagnol », Pays de Pévèle, n°46, p. 20-27.

[18] Arch. dép. Nord, 2Q73.