Les Coqueleux de Flines lez Râches
(article paru dans le Petit Flinois du mois de 19??)
C’est une association à la fois locale et départementale et autrefois peut-être nationale.
Flines était, avant guerre, le fief des coqueleux. Simons, dans son film “le fraudeur” des années JO ne parle-t-il pas des fines moustaches de Flines-lez-Râches contre lesquelles il avait joué aux coqs? On jouait dans la plupart des cafés et chaque café était le siège d’une société.
En voici un aperçu avec leurs noms sobriquets :
Au Cattelet :
Louis Planque – Clotilde Genin – François Dhinaut – Emile Gengille – Catherine Flipenne.
Rue du moulin :
Chez Foveau – David Warin – Charles Cyrille.
Rué du Hem :
Minri Sonnette – Hinri gros Duez.
Rue Neuve (Résistants) :
Joseph Thomas – Bal Caron. ”
au P.M.U. :
Henri Cyrille, Monquinze à la place. François Cyrille à l’carrière du Cacheux.
Rue du Coin (11 Novembre) : Jeanne Nanie.
Montreuil :
Jeanne Laguide à l’ guinguette
Rue Dupire :
Raison et chez Baptiste Labobine dit également Baptiste du courrier d’nu.
Armer un coq est, je dirai, un art. Tout gosse, j’ai toujours admiré avec quel sérieux un coqueleux arme et prépare son coq. Il y a d’abord la douille puis l’arme que l’on fixait autrefois avec du fil poissé.
Dans chaque concours, il y a les experts pour surveiller, arbitrer et déclarer le vainqueur qui doit rester bien droit sur ses ergots.
Autrefois, le combat ne devait pas dépasser 8 à 10 minutes. Et puis il y a cette ambiance particulière des “paris”. Personnellement, je connais des Flinois parisiens qui viennent à Flines chaque année non pas pour les combats de coqs, mais pour retrouver cette ambiance de leur jeunesse.
C’est, hélas, en voie de disparition. Certaines organisations de défense des animaux font constamment pression auprès des pouvoirs publics.
Ce serait dommage pour notre région à qui on a déjà tant pris : nos mines, nos industries, notre Paris-Roubaix qui est aussi sur le point de disparaître faute de nos “pavés du Nord” et, à partir de là, on peut supprimer beaucoup de choses: la chasse, les courses de taureau et pourquoi pas les combats entre hommes: la boxe, le catch, etc…
En tout cas, même si vous n’aimez pas voir se battre des coqs, je vous invite à venir vous restaurer, faire une bonne action pour le BAS(*) et surtout retrouver cette ambiance si chère au ch’timi le 11 avril à la salle des fêtes.
Un Flinois
(*) BAS Bureau d’Aide Sociale, ancienne dénomination du CCAS Centre Communal d’Action Sociale (Jc)