Centenaire de la Grande Guerre: et si vous nous aidiez…
50 mois… Pendant 50 longs mois, notre commune n’était plus française. Imaginez: les soldats dans les rues ne sont pas nos enfants, ils ont un autre uniforme, ils ne parlent pas notre langue, même l’heure n’est pas celle du reste de la France… et tout le reste: réquisitions, interdictions, vexations… Nous étions en zone occupée, une situation difficile à imaginer.
C’est cela que nous avons voulu tenter de reconstituer au travers de l’exposition que nous vous présenterons les 9,10 et 11 novembre, et qui viendra clôturer le centenaire.
Appel, aux Flinois (et même aux non-Flinois)
Mais, soucieux aussi d’honorer nos Flinois qui n’étaient pas dans la commune, mais en France libre, de l’autre côté du front, nous vous demandons de ressortir et nous confier le temps de l’exposition tout objet, document, photo ou ? provenant de vos aïeux et se rapportant, (même de loin), à la Grande Guerre. Il vous suffit de contacter un responsable de l’association. Nous vous en remercions.
Et pour terminer, un grand merci à nos collaborateurs, chez qui nos revues sont disponibles: auprès de l’association, à la boulangerie Dubus, au café les Bleuets, chez les fleuristes Pomme d’api à Flines et FleurSauvage à Coutiches,
et à la presse locale qui relaie volontiers nos requêtes:
Voir ci-dessous l’article de l’Observateur de Douaisis
Depuis 2014, on entend bien souvent parler du centenaire de la Première Guerre Mondiale. L’association Flines au fil de son histoire travaille sur le sujet depuis 2012. « On a lancé une série de publications, explique la présidente Monique Heddebaut. ‘Les Flinois entrent dans la guerre’ en 2015, ‘C’est la guerre’ en 2016, ‘La guerre s’éternise’ en 2017… Et nous en préparons une sur la libération de Flines en 1918″. Elle sortira vers le mois d’octobre, avant le week-end de commémoration de la fin de la Grande Guerre, que l’association organise du 9 au 11 novembre prochains.
Des photos, des objets d’époque…
Au programme de ces trois jours : une conférence animée par un historien de Douai, Rolland Allender, qui viendra parler de la libération de Flines et plus largement du Douaisis. A côté, Flines au fil de son histoire va monter une exposition qui va « dévoiler des aspects méconnus de la Grande Guerre » : « on croit que la Première Guerre Mondiale se résume à Verdun, mais il y a aussi la vie en zone occupée, indique Monique Heddebaut. On va illustrer le quotidien des Flinois durant cette période ». Outre des panneaux qui vous rappelleront la chronologie des événements, des cartes postales vous montreront à quoi ressemblait la commune : « à l’époque, il y avait une censure de l’écriture et de la photographie, on a la chance d’avoir pu retrouver des photographies que réalisaient les Allemands ». Ces dernières montrent la sablière transformée en lieu d’entraînement où les Allemands réalisaient des tranchées, un champ d’aviation situé entre Flines et Coutiches. La commune avait en effet une position importante : « la brasserie était transformée en abattoir. Derrière se trouvait une ligne de chemin de fer : cela permettait aux Allemands d’envoyer de la nourriture au Front. » Divers objets provenant du musée de La Targette de Neuville St Vaast vont rendre cette exposition plus vivante, avec des armes, du matériel médical… authentiques.
Les cahiers d’Honorine, un trésor
Fait incroyable, en 1998, l’ARPE, l’association d’histoire précédente, avait reçu la visite d’un homme venant tout droit de la région parisienne lors d’une de leurs expositions : « il nous a prêté les cahiers d’une de ses ancêtres, Honorine Scoliège ». Un précieux trésor puisque cette institutrice flinoise a écrit chaque jour durant la Grande Guerre : ses souvenirs, les bombardements, le comportement des Allemands… 15 cahiers en très bon état, oscillant chacun entre 24 et 120 pages. Une chance d’autant qu’elle a réussi à écrire secrètement, sans que les Allemands ne la surprennent. « Elle a dédié ses écrits à ses trois frères, dont deux qui ont été envoyés au Front », explique Monique Heddebaut. L’un deux n’en reviendra jamais. Née en 1889, Honorine vivait dans une ferme : « elle raconte que les Allemands se posaient en chefs des cultures, mais qu’ils ne semaient pas les légumes quand ni comme il le fallait ». Des Allemands, elle en a vu défiler dans la ferme familiale : « elle voyait des Allemands affamés. Elle avait presque pitié. Mais elle pensa aussitôt à ses frères et s’interdisait d’avoir pitié d’eux. » Pieuse, Honorine voyait, comme beaucoup au départ, la Grande Guerre comme « un châtiment divin ». Bien d’autres anecdotes tirées des cahiers d’Honorine seront évoquées au cours de l’exposition.
Un appel aux habitants
Et pour rendre cette exposition plus riche qu’elle ne l’est déjà, Flines au fil de son histoire lance un appel : « si des Flinois ont des objets, des documents, des photos, des écrits… de leurs ancêtres qui ont participé de près ou de loin à la Grande Guerre, cela pourrait nous être très utile ! » Le message est passé.
Les publications (tarif : 8€) de Flines au fil de son histoire sont disponibles auprès de l’association, à la boulangerie Dubus et chez le fleuriste Pomme d’api. Pour contacter Flines au fil de son histoire : monique.heddebaut@gmail.com.