Le 04 Juillet 1915, chez nous…

Le 4 juillet 1915 un duel aérien opposait un appareil français et un appareil allemand dans le ciel de Marchiennes et de Flines.

Les lieutenants aviateurs comte Georges de la Rochefoucauld, observateur, et Maurice Tétu, pilote, sont abattus au-dessus du bois de Faux.

Guy van Berleere

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“Le temps est dégagé ce 4 Juillet 1915, un LVG C décolle du terrain de Douai pour protéger un appareil d’observation allemand.
L’équipage de ce LVG ne passe pas inaperçu avec son mitrailleur qui arbore fièrement une tenue de hussard d’un rouge des plus chatoyant, von Wühlisch n’est pas avec n’importe qui puisque ce hussard a Boelcke comme pilote.
Certes pour peu de temps encore, car Boelcke va bientôt recevoir le nouveau Fokker E et, il en sera terminé des équipages doubles pour les missions de chasse.

Mais pour l’instant, les deux compères sont ensemble dans le LVG, lorsqu’ils aperçoivent plus haut en avant d’eux un Morane Saulnier Parasol.
Leur position en bas et en retrait ne leur donne pas l’avantage, Boelcke le sait mais, son LVG est plus rapide, il attend donc avant de se dévoiler d’être dans une position plus favorable.

Arrivé au dessus de Valenciennes, Boelcke a rattrapé le Morane, il pousse les gaz et grimpe à sa hauteur, l’équipage Français est surpris car il n’avait pas repéré le LVG, von Wühlisch en profite et ouvre le feu.
L’équipage français tente de réagir en ouvrant aussi le feu, mais le LGV toise désormais le Morane et l’observateur, le Lieutenant Georges de La Rochefoucauld, à toute les peines du monde à cadrer son tir et cela malgré les efforts de son pilote, le lieutenant Tétu.
Les appareils sont distant d’à peine cinquante mètres, les rafales sont tirées de part et d’autres de manières sporadiques, les deux pilotes étant des virtuoses du vol chacun arrive à se dégager dès qu’il est encadré par le tir du mitrailleur adverse.
Mais le LVG garde constamment l’avantage, en retrait au dessus du Morane français, pendant plus de vingt minutes, le lieutenant Tétu plonge, effectue des ressources, replonge, mais rien n’y fait Boelcke ne se laisse pas distancer et von Wühlisch est bon tireur.

Voyant qu’ils ne leur échapperont pas, le Lieutenant Georges de La Rochefoucauld fait signe à Boelcke qu’ils stoppent le combat et qu’ils se rendent.
Boelcke craignant une ruse, il continue à toiser le Morane français qui se rapproche du sol à la recherche d’un terrain favorable pour un atterrissage.
Mais alors que le Morane survole un bois, l’appareil chute brutalement et s’écrase.

Boelcke se pose dans une prairie en bordure du bois, des soldats allemands l’attendent déjà, ils ont trouvé l’épave du Morane avec les corps des deux soldats qui sont décédés, le Lieutenant Tétu est retrouvé avec sept balles dans le corps et le Lieutenant-Comte Georges de La Rochefoucauld a été touché cinq fois.

Les deux français sont enterrés le lendemain par les allemands avec tous les hommages militaires.
Boelcke et von Wühlisch sont présent et leurs rendent les honneurs.
L’esprit de chevalerie de la Première Guerre Mondiale ! “

(Sources: site de “Aéronavale et porte-avions”).

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Photos Monique Heddebaut

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 Le 4 Juillet 2015, une cérémonie commémorait cet évènement survenu près de chez nous, et qui eut un retentissement certain à Flines. L’un de nos témoins, Honorine Scoliège en parle longuement dans son journal (voir les revues que FFH publie actuellement).