Ce 31 Juillet 1914, Jean Jaurès a été assassiné à Paris par un nationaliste.
Nous avons tenu à rendre hommage à celui qui avait dit (entre autres): “L’affirmation de la paix est le plus grand des combats. L’humanité est maudite si, pour faire preuve de courage, elle est condamnée à tuer éternellement.”
Nous vous renvoyons sur la Une de son journal. (1)
Suit un article rédigé par Paul Mession.(2)
Et finalement ce que Anatole France déclarait en 1919, pendant que se déroulait le procès de son assassin. (3)
Paris, 1er Août 1914
« Jaurès est mort, il a été tué sous nos yeux par deux balles assassines.»
L’Humanité – 1er Août 1914
Début de l’article de ses collaborateurs à l’Humanité, journal dont il était le directeur politique.
(1) Lire la suite … (site de la Bibliothèque Nationale de France)
(2) Jean Jaurès
Toute sa vie, de toute sa conviction, de toute son ardeur, il a défendu la société ouvrière, combattu l’inégalité et l’injustice, protégé l’éducation et l’école laïque dont il est l’un des plus illustres pères.
Homme d’engagement et d’action, il luttait pour que la guerre n’ait pas lieu. Sa priorité : respecter les droits de l’Homme, les droits fondamentaux de toute l’humanité.
Jean Jaurès était un homme politique d’exception, un militant pacifiste dérangeant, un internationaliste et un tribun de génie. Il était homme d’idées, homme de lutte, professeur normalien et philosophe éclairé. Il était aussi, et avant tout, homme de mots.
On ne sort pas indemne de la lecture de ses textes. Il mérite d’être lu, étudié, affiché partout et encore. Jean Jaurès nous parle, Jean Jaurès est vivant.
Paul Mession – Juillet 2014
( d’après le hors-série Jaurès 1859-2009, bulletin municipal de la ville de Toulouse édité en 2009)
(3)Pendant le procès de son assassin…
« Homme simple, cordial et bon, il était la douceur même. Dans la sérénité d’une conscience pure, poursuivi par d’effroyables haines, en butte à des calomnies homicides, il ne haïssait personne. L’erreur et la haine tenteront d’obscurcir l’éclatant patriotisme de Jaurès… Jaurès aimait la France. Il la voulait juste, pacifique et forte… La guerre, il la redoutait pour son pays et pour l’humanité. »
Anatole France – L’Humanité du 26 Mars 1919